Page 28 - Bien Vu N°294 - Décembre 2020
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MON MAGASIN Implantation
Créer ou reprendre un point de vente
Et s’il fallait investir en banlieue ?
Une population jeune, un marché de l’emploi dynamique, des
territoires bien connectés aux centres-villes urbains. A rebours
de leur réputation, les “quartiers” français se prêtent bien à
l’implantation d’un point de vente, comme en témoignent
2 de vos confrères installés dans des villes en périphérie
de Paris et de Lyon.
Laurent Torrilhon, 18 magasins Krys,
notamment dans la région lyonnaise et
bourguignonne
Profiter des flux et des volumes tout
en fidélisant la clientèle
“Même si 43 % de mes ventes à Saint-
Denis relèvent du panier A, j’y fais
autant de chiffre d’affaires avec
4 employés qu’avec 9 à Drancy, où
le panier A n’est que de 15 %”. Pour
Alain Lachaux, à la tête de 2 maga- Réservé aux abonnés Bien Vu
sins Optic 2000 en Seine-Saint-Denis
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(Saint-Denis et Drancy), aucun doute :
se lancer en banlieue, ou y investir,
est une excellente idée. Mais atten-
tion, d’un point de vente à l’autre, les
comportements d’achat diffèrent net-
tement, tout comme les stratégies
commerciales déployées. “A Saint-
Denis, je vends davantage de griffes,
quitte à combiner avec des verres A Vénissieux, au sein du centre commercial Carrefour, les modèles “griffes” du magasin Krys de
d’entrée de gamme pour rester dans Laurent Torrilhon, avec leur design rappelant l’univers des musiques urbaines, rencontrent un
le cadre du panier A. Dans mon second beau succès auprès des moins de 30 ans.
93, un département sous-investi mais à fort potentiel
Selon la Direccte Ile-de-France, entre 2007 et 2018, 29 % de l’augmentation de la masse salariale
en France s’est faite en Seine-Saint-Denis (93). Si ce chiffre surprend, il rappelle que ce département,
le plus pauvre de France, est aussi un territoire dynamique, fort d’une population jeune (âge moyen,
35,2 ans contre 42 ans en France), profitant pleinement de l’installation d’entreprises, de la proximité
de la capitale, mais aussi d’un réseau de transports vaste et relativement performant. Souffrant
d’un manque d’investissement public, notamment sur les plans éducatifs, sociaux et hospitaliers,
le “93” pourrait être une opportunité pour l’implantation de professionnels de la santé visuelle :
selon les données de la Drees (lire www.bienvu/les-enjeux/ La répartition des 3 “O” plaide pour
une réorganisation de la filière), on y trouve 41 opticiens pour 100 000 habitants alors que la moyenne
française s’élève à 61.
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