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[ L’OUÏE MAGAZINE ENQUÊTE






            L’AUDITION DES FRANÇAIS




            TOUJOURS EN DANGER







            A l’occasion de la 23  Journée nationale de l’audition, qui s’est tenue le jeudi 12 mars,
                                     ème
            l’association JNA a publié les résultats de sa traditionnelle enquête annuelle*. Réalisée

            par l’Ifop, cette nouvelle édition répond à la question « Quel avenir pour les oreilles
            des Français ? » Ses conclusions montrent une augmentation notable du nombre
            d’acouphéniques, un déficit d’information sur les troubles auditifs et un développement
            des pratiques à risques en matière d’écoute de musique, notamment chez les jeunes.






            Dans sa très grande majorité, la population française a pris   téléphoniques  via  un  casque  ou  des  écouteurs.  Il  y  a
            conscience de l’importance de l’ouïe : pour 9 sondés sur   3  ans,  ils  n’étaient  “que”  31  %.  « Environ 20  millions de
            10, le fait d’avoir une bonne audition est un gage de bonne   Français ressentent des acouphènes, souvent pour environ
            santé. En revanche, 52 % (et même plus de 70 % des 15 – 24   6  millions  », s’inquiète la JNA. En parallèle, la part de la
            ans) s’estiment mal informés sur la surdité en général et les   population  ayant  du  mal  à  suivre  les  conversations  dans
            acouphènes en particulier. Ils n’investiguent pas pour autant   certains environnements reste importante : 6 sondés sur 10
            sur ces sujets : au cours des 12 derniers mois, seuls 21 %   évoquent cette difficulté quand ils se trouvent au restaurant,
            ont cherché à se documenter, la moitié d’entre eux auprès   dans la rue ou encore à un repas de famille, et 63 % des
            d’un professionnel de santé. En matière de comportements,   lycéens et étudiants ressentent ce type de gêne dans leur
            l’enquête JNA montre une nouvelle fois une persistance   établissement. De nombreux Français déclarent par ailleurs
            des conduites aux effets potentiellement délétères : pour la   que les nuisances sonores ont des conséquences négatives
            musique, les écouteurs classiques demeurent les matériels   sur leur quotidien : 51 % citent une perte de concentration,
            d’écoute les plus utilisés (avec une utilisation plus importante   49 % de la fatigue et de l’irritabilité, 40 % une gêne auditive…
            chez les jeunes) et les modèles (écouteurs ou casques)
            intégrant une réduction du bruit ne séduisent pour l’heure
            qu’1 sondé sur 10. La durée quotidienne d’écoute à partir
            d’un casque ou d’écouteur reste par ailleurs élevée : 1 à 2
            heures par jour pour 50 % des 15-17 ans et 2 à 3 heures pour
            20 % de cette tranche d’âge. A noter également : 42 % des
            moins de 35 ans déclarent s’endormir avec les écouteurs,
            épisodiquement ou tous les soirs.

            DES RÉPERCUSSIONS SUR LA SANTÉ

            37  %  des  personnes  interrogées  (51  %  des  15-17  ans  et
            46 % des 18-24 ans) ont déjà ressenti des sifflements, des
            bourdonnements ou une sensation d’oreilles bouchées suite
            à une écoute prolongée de musique ou de conversations





                                                  L’OUÏE MAGAZINE N°96/ MARS 2020  /  36                                                                                             L’OUÏE MAGAZINE N°96/ MARS 2020  /  37
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