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Face aux incertitudes, privilégier MON MAGASIN Prospective
les solutions collectives
LES MAGASINS À L’AUBE D’UNE Nicolas Diacono,
RÉVOLUTION ? Technology Trends
Tôt ou tard, ces innovations cham-
bouleront le marché de l’optique. Analyst pour BNP
D’où cette interrogation : dans Paribas, insiste
quelle mesure les magasins doivent
se préparer à ces potentielles sur la nécessité
ruptures technologiques ? “En termes d’une expérience
d’agencement, d’outils digitaux, les
points de vente ne sont pas prêts à client “fluide”
accueillir ces produits, comparés à
des Apple Store ! Prenons l’exemple
de Dyson, qui met en avant ses aspi-
rateurs et ses ventilateurs grâce à une
pédagogie pointue”, estime Nicolas
Diacono, Technology Trends Analyst
pour BNP Paribas. “Avec une inno-
vation comme la lentille du futur,
connectée et adaptable aux patho-
logies oculaires, le storytelling serait mises à jour. “Les enseignes et les consommation responsable. Or, ce
puissant”, remarque Frank Rosenthal, fournisseurs accompagneront leurs créneau à fort potentiel reste peu
consultant en marketing. partenaires, mais les opticiens devront investi par les points de vente, dont
suivre ces évolutions techniques. Par seulement certains proposent des
Au-delà de ces problématiques de Réservé aux abonnés Bien Vu systèmes de récupération et de recy-
exemple, pour faire remonter aux four-
communication, les points de vente nisseurs les difficultés rencontrées clage des montures.
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auront à vulgariser ces produits high- par les utilisateurs. En assurant ce
tech. Or, on ne vendra pas une monture service après-vente, ils resteront “Une soudure en acétate, c’est du
avec réalité augmentée comme des indispensables, au-delà de leur mail- high-tech!”
verres correcteurs classiques, en lage territorial en France”, affirme “Une soudure en acétate, c’est aussi
termes d’usages, d’entretien, de Sébastien Brusset. du high-tech ! Avec ces services, les
opticiens prouveraient leur maîtrise
Des atouts “high-tech” à expliquer technique, tout en la facturant sans
Pour autant, cette conversion au digi- intermédiaires”, poursuit Sébastien
tal ne se fera pas au détriment des Brusset. Un avis partagé par Nicolas
produits classiques. “Les montures Diacono, persuadé que les maga-
traditionnelles resteront courantes sins d’optique devront optimiser leur
pour des raisons de coût, mais aussi en expérience client pour ne pas courir
raison de la lente démocratisation des le risque d’être fragilisés par des nou-
modèles “high-tech”. Dès aujourd’hui, veaux entrants comme les Gafam,
les opticiens gagneraient donc à mieux spécialistes des parcours fluides.
présenter à leurs clients les atouts des “Essayage virtuel, présélections à dis-
verres, en ce qui concerne la lumière tance, système de livraison à domicile,
bleue, la freination de la myopie (voir retrait H24… Tout doit faciliter la vie du
encadré), etc.”, continue Nicolas consommateur. L’opticien fan de surf
Diacono, persuadé que ce tout-tech- ou de bricolage pourrait revendiquer
nologique rimera difficilement avec ses passions, comme le font les ven-
deurs de Home Depot, le Leroy Merlin
américain. Un moyen d’afficher son
Les lentilles connectées seront un produit expertise auprès du client”, conclut
“désirable”, d’après Frank Rosenthal, consultant l’analyste. Bref, au présent comme
au futur, le service restera le meilleur
en marketing atout des points de vente.
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