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MON MAGASIN Implantation
Reprise de point de vente,
le bon choix en 2021 ?
En période de grandes incertitudes, comme celle que nous
vivons actuellement, le rachat d’un point de vente existant Laurent Pérol, délégué CRA chez Cédants
apparaît moins risqué que l’aventure de la création pure. et Repreneurs d’Affaires, spécialisé
A condition de bien évaluer l’emplacement, la rentabilité, dans les TPE et PME
les potentiels de développement. Sans oublier l’élément “La cession
essentiel : l’équipe. d’entreprise a repris
son cours normal
au 2 semestre 2020,
e
EVALUER LA RENTABILITÉ secteur (100 % Santé, poids des Ocam mais on ne constate
PLUTÔT QUE LE CA et des réseaux), ce qui pousse certains
La transaction dépend évidemment de propriétaires à envisager une cession pas de baisse
l’offre et la demande. Dans les zones et un changement d’orientation pro- des montants
où il y a beaucoup de locaux à céder, fessionnelle. Sans compter le départ des transactions”
le repreneur aura plus de chances de à la retraite de la dernière génération
faire une bonne affaire. De ce point de Réservé aux abonnés Bien Vu
des baby boomers (2 135 opticiens soit
vue, compte tenu du contexte actuel, 21 % des propriétaires ont plus de “Les reprises d’entreprise ont
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2021 pourrait être une année intéres- 60 ans). connu un arrêt début 2020, avant
sante pour une reprise. En premier Compte tenu de ces éléments, quelle de retrouver leur cours normal.
lieu, en raison de l’impact économique est la base moyenne de reprise en On constate peu de baisse sur
de la crise sanitaire et de la réforme 2021 ? “La fourchette est large”, le montant des cessions pour
100 % Santé qui pourraient accroître le analyse Franck Stolz, directeur du le moment, hormis pour les
nombre de défaillances (lire aussi page développement du groupe Optic 2000. entreprises en mauvaise santé
10). La crise du Covid est venue s’ajou- “Pour un magasin sous enseigne, elle financière. Cela découle de
ter par ailleurs aux pressions sur le s’élève entre 70 % et 85 % du CA HT. 2 phénomènes : d’une part, les
cédants s’appuient sur la relance
de l’économie à venir pour justifier
le maintien de leur prix de cession.
D’autre part, certains d’entre eux
ont préféré repousser la cession
en raison d’un CA 2020, peu
représentatif de la performance
de leur entreprise. Par ailleurs,
nous constatons que les banques
continuent de jouer le jeu. Enfin,
les dispositifs d’Etat, prêt garanti
par l’Etat (PGE), chômage partiel,
etc., ont contribué à stabiliser
le marché… Il est possible, en
revanche, qu’il y ait davantage
de mouvements si les entreprises
rencontrent des difficultés à
rembourser leur PGE.
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