Page 16 - OL MAG 740 - Juin-Juillet 2020
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ACTU-         PROFESSION
      ALITES





               L’Asnav devient porte-parole                                            10 SEMAINES DE STOCKS
                                                                                       DE MASQUES SONT À PRÉVOIR
               de la filière de santé visuelle                                         EN MAGASIN

                                                                                       Le risque d'une seconde vague de
                     auprès du grand public                                            l'épidémie à la rentrée n’étant pas
                                                                                       nul, les pouvoirs publics demandent
                                                                                       aux entreprises de l’anticiper : elles
          L'ensemble de la filière de la santé visuelle a confié à l'Asnav (Association   devront stocker un nombre de masques
          nationale pour l’amélioration de la vue) le soin de développer un plan       équivalents à 10 semaines d’utilisation.
          de communication pour alerter les Français sur les conséquences du           Le gouvernement insiste pour que les
          confinement sur leur vue et les inciter à retrouver le chemin des cabinets   commandes soient effectuées auprès des
          d'ophtalmologie, d'orthoptie et des magasins d'optique.                      sociétés françaises, qui peinent aujourd’hui
                                                                                       à écouler leurs produits fabriqués en très
                                                                                       grande quantité durant le pic de la crise
                                     Un communiqué de presse diffusé par l'Asnav fin mai   sanitaire.
                                     a eu de très nombreuses retombées dans les médias
                                     audiovisuels et écrits. Celui-ci expliquait notamment
                                     que  le temps  passé  devant  les  écrans,  démultiplié
                                     pendant le confinement, pouvait avoir des effets né-
                                     fastes sur la vision, notamment chez les enfants, que   CHÔMAGE PARTIEL : ATTENTION
                                     le déconfinement devait être l’occasion de vérifier sa      AUX CONTRÔLES !
                                     bonne santé visuelle, et que les opticiens étaient ha-  Selon les déclarations de Muriel
                                     bilités à renouveler les équipements optiques sur la   Pénicaud, alors ministre du
                                     base d’une ordonnance de moins de 5 ans pour les      Travail, 50 000 contrôles portant
                                     16-42 ans et de moins de 3 ans pour les plus de 42    sur le dispositif d’activité partielle
                                     ans. Après cette série de reportages et d’articles, une   auront été réalisés à la fin de
                                     pleine page a été publiée dans le Journal du dimanche   l’été. Sur les 3 000 en cours, il a
                                     du 5 juillet, lequel, à la faveur du calendrier politique,   déjà été recensé 850 suspicions
                                     a bénéficié d'un très fort tirage. Cet article rappelle   de fraudes, qui font l’objet
                                     que les ophtalmologistes, opticiens et orthoptistes
          sont au service des Français. Il revient sur la fatigue visuelle et le développement de   d’une enquête approfondie. Les
                                                                                           fraudeurs se verront contraints
          la myopie engendrés par les écrans, en rassurant les lecteurs sur les mesures de   de rembourser les sommes
          sécurité sanitaire mises en place dans les cabinets et les magasins.
                                                                                           perçues indûment et ne pourront
                                                                                           pas bénéficier des dispositifs
                                                                                           d’aides publiques pendant 5 ans.
          L’ENTRÉE EN VIGUEUR DES CODES FABRICANTS À NOUVEAU DÉCALÉE                       Des sanctions pénales allant
          Un décret publié en juin 2019 a créé pour les fabricants  de montures optiques,  de   jusqu’à 2 ans de prison et 30 000
          verres ophtalmiques et d’aides visuelles la nécessité de détenir un code d’identification   euros d’amende pourront être
          individuelle (dit « code fabricant ») pour la prise en charge de leurs produits par la Sécurité   prononcées.
          sociale. Il était prévu que ces codes soient renseignés par les opticiens à partir de juillet
          2020. Mais, en raison du nombre important de dossiers reçus et du délai de traitement
          nécessaire à l’attribution des codes fabricants, le ministère de la Santé a informé le Gifo (Groupement des industriels et fabricants
          de l’optique) qu’une tolérance supplémentaire sera accordée afin de permettre la facturation et la prise en charge des produits de la
          nomenclature « optique médicale » : jusqu’au 1  janvier 2021, les opticiens pourront faire les demandes de prise en charge en indiquant
                                                 er
          soit le code LPP générique actuel, soit l’identifiant individuel du fabricant. En revanche, les obligations des fabricants relatives aux
          dépôts de demande ne sont pas aménagées. Les industriels doivent donc impérativement avoir demandé un code aux dates initialement
          prévues, à savoir le 1  septembre 2019.
                           er

           PUBLICATION JUDICIAIRE  Par arrêt en date du 12 mars 2020, la Cour d’appel de Lyon a infirmé le jugement rendu le 15 janvier 2018 par le Tribunal de


                 commerce de la même ville ayant condamné la société NAGABBO pour pratiques commerciales déloyales.
                 La Cour d’appel a estimé que les éléments produits par le RASSEMBLEMENT DES OPTICIENS DE France au soutien de ses
                 prétentions avaient été obtenus en violation du principe de loyauté dans l’administration de la preuve et l’a ainsi débouté de
                 ses prétentions. Le RASSEMBLEMENT DES OPTICIENS DE France a en outre été condamné à payer à la société NAGABBO
                 la somme de 5 000 euros en applications de l’article 700 du Code de procédure civile.




    14  L'OL [MAG] JUIN-JUILLET 2020 #740
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