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MON MAGASIN Initiatives
Maison Bonheur, un concept hybride
et chaleureux, multi-services
Et si, dans un même endroit, votre client pouvait acheter son équipement optique et audio, se faire
coiffer, fêter son achat autour d’un verre de vin tout en dégustant quelques victuailles d’épicerie
fine ? Voici le concept original de la Maison Bonheur, un magasin d’optique, mais pas seulement,
qui a ouvert ses portes fin août à Marcq-en-Barœul, dans le Nord.
Du duo à la Maison du Bonheur
Progressivement, la propriété familiale
s’est ouverte à d’autres entreprises.
Un audioprothésiste pour commencer,
en 2015, alias… l’ancien employeur de
l’opticien. Et, depuis cet été, les enfants
du couple ont rejoint l’aventure, après
avoir tenu pendant 2 ans un bar à vins,
Le Comptoir par M&L, dans un autre
quartier de Marcq-en-Barœul. “Avec
l’arrivée de Léa et Maxime, qui tiennent
le bar à vins et l’épicerie, nous avons
pu ouvrir notre “Maison du bonheur”.
Une affaire de famille Chacun sa spécialité, chacun son cœur
Derrière ce projet, on retrouve Olivier de métier, et les clients peuvent passer
Paget, opticien depuis 1989. “Après d’une boutique à l’autre, dans un lieu
vingt ans comme salarié, j’ai voulu de vie agréable, accueillant, attirant”,
ouvrir mon propre point de vente. se félicite l’opticien, conscient de ten-
Avec mon épouse Florence, coif- ter un pari audacieux, auquel la famille
feuse, nous avons décidé de travail- songeait depuis 2018.
ler sur le même site et de transformer
notre maison en magasin. Une partie “L’épicerie et le bar à
consacrée à l’optique, M&L optique,
l’autre à la coiffure, M&L coiffure, avec vins renforcent notre
2 accès indépendants”, raconte le chef originalité”
d’entreprise. Limitation des trajets,
absence de frais locatifs, satisfaction historique. Notamment avec le dépla-
de travailler dans un cadre personnel, Car pour faire cohabiter des métiers cement du salon de coiffure sous la
élégant et choisi… Les avantages d’un différents sous un même toit, Olivier véranda, par ailleurs privatisable pour
tel choix ne manquent pas, d’autant Paget a dû se lancer dans des travaux des événements privés ou profession-
que l’opticien reconnaît avoir béné- assez conséquents et courir le risque nels. “Or, les premiers retours sont en-
ficié de l’expertise esthétique de sa de brouiller les repères de sa clientèle thousiastes. Et puis, nos clients étaient
femme et de ses salariées. “Grâce à déjà habitués à notre côté décalé…
leurs conseils, mon offre de lunettes, Après tout, un opticien et un salon de
exigeante et misant sur des montures coiffure sur un même site, c’est déjà
de créateurs, s’est affinée. Je m’auto- rare... Et la présence de l’épicerie et du
rise à commander certaines montures bar à vins renforce encore notre origi-
“osées”, là où j’étais plus conserva- nalité”, estime l’entrepreneur. Un “lieu
teur par le passé. Et je n’hésite pas à de vie” qui semble trouver déjà son
leur demander leur avis, par exemple public, au vu des commentaires élo-
pour accorder un type de coiffure avec gieux postés sur la page Facebook de
des lunettes”, continue Olivier Paget. cette étonnante Maison du Bonheur.
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