Page 52 - Bien Vu 292 - Octobre 2020

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Des “espaces de télé-consultation”

dans les magasins d’optique

est ce que pro- par Luneau ”, précise Maxime Leneylé,
pose depuis directeur général de Tessan. La table
octobre 2020 la Tessan a fonctionné en test au mois
start-up Tessan, de septembre avec un orthoptiste à
C’ pécialisée en so- distance, le bilan étant rédigé par un
s
lutions phygitales de télémédecine, ophtalmologiste. “En ce qui concerne
qui compte déjà 85 cabines de té- l’examen de la réfraction, l’ordonnance
léconsultation en pharmacies et en prescrite par l’ophtalmologiste, si né-
mairies aujourd’hui. Le principe est cessaire, est délivrée dans la jour-
simple : installée directement chez un née”, ajoute le directeur général de
opticien, une table de télé-ophtalmo- Tessan, en insistant sur le fait qu’il
logie, pilotée à distance par un oph- s’agit bien de téléconsultation (et non
talmologiste ou un orthoptiste, leur de télé-expertise). Une pratique qui a
permet de réaliser les examens sui- littéralement explosé pendant le confi-
vants : réfraction oculaire, bilan de la nement, à la faveur de textes déroga-
cornée et bilan de la rétine. La solution toires garantissant la prise en charge
Tessan intègre 3 instruments : un au- par l’Assurance maladie. Nombre de
toréfracto-kérato-tono-pachymètre et praticiens ont pu ainsi l’expérimenter rendez-vous (87 jours) avant même la
topographe cornéen, un rétinographe dans ces circonstances (1 million par crise sanitaire, notre solution contri-
non mydriatique, un réfracteur avec semaine début mai, selon le ministère bue à faciliter l’accès aux soins visuels
frontofocomètre. “Nous avons conçu de la Santé). “Compte tenu du redé- en s’appuyant sur le bon maillage du
le logiciel de télémédecine ainsi que marrage progressif de l’activité dans territoire des 13 000 magasins d’op-
le pilotage des dispositifs d’ophtal- les cabinets d’ophtalmologistes et des tique”, affirme Maxime Leneylé.
mologie fabriqués pour le lancement délais moyens élevés pour obtenir un Toutefois, cette téléconsultation n’in-
tègre pas le parcours de soins (qui
exige médecin traitant et spécialiste).
La consultation est donc à la charge
du patient. “Nous travaillons en parte-
nariat avec des plateformes d’Ocam
(Santéclair en particulier, ndlr) pour
une prise en charge intégrale par les
complémentaires santé”, souligne
Maxime Leneylé. Le dispositif Tessan
est déployé depuis octobre chez une
vingtaine d’opticiens, dont des ad-
hérents Santéclair. Parallèlement, la
start-up a entamé des discussions
avec certaines enseignes.
Dans le contexte actuel de tension sur
les prescriptions, cette solution vient
compléter la possibilité de renouvel-
lements avec adaptation directement
en magasin pour faciliter l’accès aux
soins, indépendamment de toute évo-
lution à venir en matière de délégation
de tâches aux opticiens.

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