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Réorganisation
de la filière
Disparitions visuelle
Anne-Marie Baldassini, ancienne
déléguée générale de l’Unsof “Le rapport
Igas ne tient
pas compte de
nne-Marie Baldassini est décédée le 3 janvier 2021 dans sa
95 année à Garches (92.) la démographie
e
Ancienne déléguée générale de l’Union nationale des syndicats d’op- actuelle des
ticiens de France (Unsof), devenue Union des Opticiens (UDO), puis
a
s
A semblement des opticiens de France (Rof), elle a œuvré, avec ophtalmologistes”,
R
une généreuse énergie, pendant 40 ans en faveur de l’optique et des opticiens. selon le Snof
Sa carrière débute en 1950, quand elle est engagée par Ernest Poncet au siège
du syndicat, alors installé boulevard Voltaire à Paris. Devenue secrétaire ad-
ministrative peu d’années après, elle sera à l’initiative de l’implantation de e Syndicat national des
l’Unsof au 45, rue de Lancry à Paris, adresse connue de tous les opticiens. Elle ophtalmologistes de France
y développera les activités et les services du syndicat jusqu’à son départ à la (Snof) est revenu, en jan-
retraite à la fin du mois d’avril 1990. vier dernier, par la voix de
Passionnée par la formation, Anne-Marie Baldassini sera aussi, en 1958, avec L son président Thierry Bour,
d’autres personnalités de l’optique et notamment Jean Franjeulle, à l’origine de sur les préconisations du rapport Igas
l’Association pour l’enseignement privé de l’optique (AEPO). Une dizaine d’an- rendu public en septembre 2021. Pour
nées plus tard, en 1969, devenue déléguée générale, elle créera et développera le syndicat, les conclusions du rapport
l’enseignement d’optique par correspondance qui permettra à des centaines se fondent sur un état de la démogra-
de jeunes salariés, notamment de province, de devenir opticiens. Les obsèques phie en décalage par rapport à la réa-
se sont déroulées le 12 janvier 2021 dans l’intimité familiale. lité de 2020 et aux conséquences de la
pandémie : “Les enquêtes post-confi-
Robert et Jacques Lamy, pionniers nement menées par le Snof et la SFO
(Société française d’ophtalmologie)
de la lunetterie industrielle française montrent une activité certes réduite de
er
90 % pendant le 1 confinement mais un
redémarrage rapide avec une reprise à
Robert et Jacques Lamy se sont éteints à 2 semaines d’intervalle fin 2020. 80-90 % de l’activité antérieure en ca-
Issus d’une lignée de lunetiers jurassiens, ils ont donné à l’entreprise sa dimen- binet.” Activité qui se concentre sur la
sion industrielle et internationale, avec des filiales de distribution en France, prescription puisque la chirurgie reste
aux USA, en Allemagne, en Italie, en Australie. L’Amy devient, dès 1970, le toujours impactée par la situation sa-
n° 1 français de la lunette, et signe dans la décennie suivante des licences nitaire (reprise à 70 % seulement de
phares, dont Lacoste (1982) marque homme qui détrône Ray-Ban en Europe. l’activité antérieure).
Dans les années 1990, L’Amy, 2 employeur du Jura derrière les fromageries
e
Bel et 10 groupe lunetier mondial, produisait 2,5 millions de lunettes par an et UNE PÉNURIE DÉMOGRAPHIQUE
e
employait plus de 1100 personnes. Les 2 frères formaient un duo complémen- EN PASSE D’ÊTRE RÉSOLUE
taire et très efficace, l’un à la présidence, la création et la stratégie, l’autre au Selon Thierry Bour, la démographie
commercial et marketing. Robert, très impliqué dans la profession, a été pré- des ophtalmologistes* évolue positi-
sident du Silmo et président des Lunetiers du Jura. vement pour 4 raisons : plus d’internes
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