Page 8 - Bien Vu 291 - Septembre 2020
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Quel impact du “déficit”
d’ordonnances sur votre activité ?
Avec la raréfaction Ce qui signifie que non seulement prescrites après le 11 mai. Ce qui ten-
des consultations en cabinet nous ne rattraperons pas le retard drait à confirmer que les porteurs
d’ophtalmologistes pendant des 2 mois de confinement, mais que, passent désormais beaucoup plus
la période de confinement et leur
redémarrage progressif depuis sur les mois d’été, 2 millions d’ordon- vite à l’achat.
le 11 mai, votre activité risque- nances en moins vont s’ajouter aux
t-elle d’être entravée à terme 2 millions manquantes du confine- Croissance des renouvellements
par la “pénurie” d’ordonnances ? ment.” Avec, pour conséquence, un d’équipements directement chez
Début juillet, nous avons réalisé “trou d’air” important à prévoir dès la l’opticien
un sondage* pour évaluer cette rentrée. Même préoccupation face à Reste cependant le “trou d’air” à com-
dernière. Et les résultats sont ce manque d’ordonnances à venir au bler que représentent les quelque
plutôt encourageants. En tout cas Réservé aux abonnés Bien Vu
Réservé aux abonnés Bien Vu 2 millions d’ordonnances manquantes
Rof (Rassemblement des opticiens de
loin des projections alarmistes France). Première quinzaine de juin, du confinement. Un déficit que peut
que l’on pouvait faire en avril- Cl i q ue z i c i p o u r v o u s a b on n e r
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pallier la croissance des renouvelle-
le syndicat a interrogé ses adhérents
mai (lire www.bienvu.ws Bien pour estimer la proportion d’ordon- ments d’équipements directement
Vu LES ENJEUX 3, "La pénurie nances émises à partir du 17 mars et en magasin sur la base d’ordon-
d'ordonnances pèse sur la ultérieurement : sur les 280 maga- nances en cours de validité. Début
reprise"). 43,5 % des opticiens sins répondants, 48 % ont déclaré 2020, entre 11 et 15 % des porteurs y
sondés déclarent un nombre
d’ordonnances en hausse par un flux d’ordonnances post-17 mars avaient recours (source : Observatoire
semaine par rapport à la même inférieur à 25 % et 80 % inférieur à Gallileo 2019). Mais depuis la reprise
période l’année dernière 1 ordonnance sur 2. d’activité, leur nombre est en pro-
et 28 % un volume identique. gression. 60 % des opticiens ayant
… Mais des délais d’utilisation des répondu à notre sondage déclarent
prescriptions en baisse une croissance notable de ces renou-
Un effet de rattrapage Des chiffres à nuancer au vu des ré- vellements depuis le déconfinement,
post-confinement… sultats donnés par Carte Blanche de 10 à 30 % pour 76 % d’entre eux.
Reste à savoir si cela ne s’explique Partenaires qui a analysé les dates La relance actuelle passe donc né-
pas tout simplement par un “rat- de prescriptions via les PEC effec- cessairement par l’ “exploitation” de
trapage” sur la base d’ordonnances tuées : “Depuis le déconfinement, toutes les possibilités offertes par le
émises avant le confinement et on observe un retour progressif à la décret Opticiens de 2016. Dans l’at-
prises en charge par l’opticien après normale en ce qui concerne l’écart tente d’une évolution des préroga-
le 11 mai. Selon Alain Gerbel, pré- entre date de prescription et prise en tives des opticiens et de nouvelles
sident de la Fnof (Fédération na- charge chez l’opticien. Dans 52 % des délégations de tâches que pourrait
tionale des opticiens de France), cas, ce délai est inférieur ou égal à préconiser le rapport de la mission
“début juillet, une ordonnance sur 2 semaines.” Même constat chez un Igas dont les conclusions devraient
3 datait de moins de 8 jours. Avec acteur du tiers-payant qui traite en- (enfin !) être publiées d’ici l’automne.
2/3 des ophtalmologistes qui ont viron un tiers des PEC du marché :
vraiment repris leur activité, limitée à 2/3 des équipements délivrés entre *Sondage exclusif Bien Vu réalisé du 9 au
15 juillet auprès de 250 opticiens. 52 % des
e
50 %, nous avons 35 % seulement des le 11 mai et la 3 semaine de juin répondants sont des indépendants, 43 % des
ordonnances qui sortent des cabinets. l’ont été sur la base d’ordonnances opticiens sous enseigne et 5 % des mutualistes.
8 Bien Vu — N° 291 — Septembre 2020